Cinéma: Vers un retour des salles de cinéma au Cameroun






Olympiade de Douala


De 32 salles en 1973 à zéro salle en 2010, la culture de la salle de cinéma a failli disparaître au Cameroun. Certaines instances refonte vivre cette passion.

2003 le Capitol ferme ses portes à Yaoundé, 2009 on assiste à une série de fermeture des trois dernières salles de cinéma camerounaises, l’Abbia à Yaoundé, le Wouri à Douala et l’Empire à Bafoussam. Cette fermeture sera alors une porte d’entrée pour le développement massif des vidéos en ligne et les centres culturels d’outre-mer. Un problème qui laisse le ministère de la culture indifférent. Ces salles de cinéma qui jadis faisaient la promotion du cinéma africain et camerounais, ont été balayées d’un revers de la main pour faire place à la promotion du cinéma européen. Tout de même, ces salles offrent à la jeunesse camerounaise, un moyen de se divertir.

Tout commence par le centre culturel français qui vient au secours de la culture camerounaise en offrant des projections, des formations,  soutenant des ouvrages et courts métrages dédicacés en son sein. Ces alors que le grand groupe français Vivendi, dirigé par  Vincent Bolloré pense à un projet de construction, qui débute un juin 2014 avec Canal Olympia de Yaoundé à l’université de Yaoundé 1. Suivra ensuite l’ouverture de celle de Douala, au lieu-dit Bessengue, le 17 janvier 2017.

Canal Olympia propose 18 séances de film par semaine, films sortant le plus souvent au même moment en France. C’est une occasion en or pour les étudiants  de se faire des parties cinés après les cours ou en début de week end, avec un minimum de 500 FCFA la séance. « C’est une véritable opportunité pour nous jeunes de vivre le cinéma comme si nous étions dans une salle aux USA ou en France et à moindre coût», se réjouit Dona, étudiante en médecine pharmaceutique à la FSM (Faculté des Sciences Médicales) de l’université de Douala. Pour Ortence Atangana Merveille, étudiante en histoire à l’université de Yaoundé I « il faudrait offrir plus de film camerounais ou encore africain pour satisfaire le public. C’est une belle initiative pour Vincent Bolloré mais avoir juste une séance unique au cinéma africain par mois c’est vouloir faire oublier à notre génération le talent des cinéastes africains». Les étrangers étant propriétaires de ces nouvelles salles de cinéma, cela va à de soi que ce soit les films étrangers qui y soient diffusés en majorité. Pour la promotion de notre cinéma, il est urgent que l’Etat mette en place des salles de cinéma comme il en existait autrefois.

                                                                                                                              Joël Mana Godjé

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