A LA DECOUVERTE D’UN PEUPLE : LES GBAYA

 

 

Ils ont parcouru la plus part des pays africain et aujourd’hui se retrouvent au Cameroun. Un peuple qui n’a été influencé par aucune autre culture malgré le temps : les Gbaya.

Due aux guerres tribales, les fuites et la conquête de nouvelles terres, les Gbaya se retrouvent au  Soudan,  Congo Kinshasa,  Congo Brazzaville,  République Centrafricaine,  Nigéria,  Libéria et  Cameroun. Au Cameroun, on les rencontre à l’Est, plus précisément dans les localités de Bétaré-Oya et Bertoua, ville qui doit son nom à un guerrier le roi Mbartoua, et dans l’Adamaoua dans les localités de Garoua Boulaï, Méiganga ou ils pratiquent l’agriculture, le travail de l’or et le commerce. La naissance des jumeaux est toujours considérée comme quelque chose de mystique et suscite la peur chez les Gbaya. D’où l’existence d’un rite ésotérique soumis aux parents et aux jumeaux par une marraine elle aussi mère de jumeaux.

 

Chez les Gbaya, la dote est ce qu’il y a de plus symbolique. Un panier de 12 poulets, un paquet d’aiguille, une lance, un sac de sel, une grosse marmite, du vin rouge et une grande cuvette à eau suffise largement pour doter une belle femme. Le choix d’une conjointe se fait librement bien qu’il arrive parfois que la famille choisisse. Le régime polygamique reste une richesse comme dans la plupart des peuples africains. Un homme qui a deux femmes est un homme riche et homme de pouvoir. Le met le plus prisé chez eux est la viande de brousse à la ton né ndongué c’est-à-dire composé de sel et piment et le mbol sauce gluante fait à base d’une poudre du sel et de l’eau chaude,  avec pour complément principal le couscous manioc.

 

Lorsqu’on parcourt les localités où ils se trouvent, l’on constate que la langue Gbaya diffère du lieu, mais le sens reste le même. Et pareillement pour la religion. Car bien qu’animiste ils se frottent à certaines religions.Le Labi est la danse rituelle des initiés. Il prépare à la vie adulte et n’est réservé uniquement à ceux-là.

Joël Godjé Mana