CATASTROPHES NATURELLES AU CAMEROUN: TRISTES SOUVENIRS




Lac Nyos et Lac Monoun hier, éboulement de Gouaché aujourd’hui. Les drames sont chaque fois lourds de conséquences.


1800 morts dus à l’explosion de gaz du lac Nyos, le 21 août 1986 au nord-ouest. 37 morts suite à l’effusion du CO2 dans le Lac Monoun, le 16 août 1984 à l’ouest. 43 morts et des blessés dans l’éboulement de terrain dans la nuit du 30 octobre 2019 à Bafoussam. Des tragédies qui plongent le pays dans le deuil et viennent une fois de plus démontrer qu’il est très dangereux de vivre près ou dans des zones déclarées à risque.


En effet, le lac Nyos, est perché à 1100 mètres d'altitude, et formé sur le cratère d'un ancien volcan aujourd'hui éteint. Un nuage hautement toxique s'est répandu et des centaines de personnes qui se trouvaient dans ce périmètre sont mortes asphyxiées.


Selon RFI, quelques jours après la catastrophe, un médecin camerounais s'était rendu aux abords du lac Nyos pour secourir les victimes. Au micro de la chaîne, il déclarait que : « Presque 36h après la catastrophe, le spectacle était absolument insupportable. Il y avait des corps nus partout, aussi bien dans les maisons que dans les champs, aussi bien des enfants que des adultes, femmes, hommes et même des animaux. Il y en avait partout. »


A l'époque, le gouvernement camerounais interdit aux survivants de revenir vivre aux abords du lac.
Deux ans plutôt en 1984, une autre irruption de lacs, appelée irruption limnique, avait tué 37 personnes à Monoun.


 De juillet 2011 à janvier 2012, le Nord a été le théâtre des inondations dus à la hausse des eaux de la Bénoué. Le fleuve a débordé de son lit. Champs, vergés, maisons et écoles qui se retrouvaient dans les berges, ont été engloutis. Bien qu’il n’y ait pas eu de perte en vie humaine, les dégâts matériels étaient  importants.


Par ailleurs, les 43 morts dans la ville de Bafoussam sont dus au faite que les populations n’ont pas respecté les délimitations des zones déclarées inhabitable par la loi  régissant l’urbanisme. Le bilan de ces catastrophes aurait pu être évité.


La loi n°2004/003 du 21 avril 2004 régissant l’urbanisme au Cameroun, dans son Titre 1, Chapitre 1 Section 2, Art.9.interdit les constructions dans les marécages et flans de montagnes ou colline.


Joël Godjé Mana


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