Bissi Blondin Joël: « L’ennui après la perte d’un emploi suite à la covid »



Après le confinement du 17 mars annoncé au Cameroun, le jeune Bissi se retrouve au chômage suite à un licenciement  et depuis plus d’embauche pour lui.


«  Nous étions près de 50 employés à recevoir la fin de contrat ce mois-là ».Avec l'avènement de la crise sanitaire due à la Covid19, la société MAGIL Construction dans le cadre du projet de réhabilitation du stade Omnisports de Bepanda s'est vu obligée de compresser le personnel, pour plusieurs raisons à savoir,la fermeture des frontières, le manque de matériel de construction qui n'arrivait plus. L’administration constituée à 90% d’expatriés blancs, très fragile face au virus a précipité la suspension et le licenciement de plusieurs travailleurs. Plus encore l’enregistrement  d’un cas infecté parmi les travailleurs blanc n’a pas favorisé le travail. Bien que la première phase du chantier avait été livrée quelques jours avant, la signature de la deuxième phase des travaux n'a pas pu être faite à cause de la crise, il a fallu rendre  effectif la situation de confinement dans le chantier. Ceci en réduisant au maximum le personnel.


Ayant été mis en chômage depuis environ 7 mois, le jeune Bissi Joël n’a toujours pas été recruté ailleurs et peine à être repris par son ancien employeur. « J’ai travaillé avec cette entreprise pendant pratiquement 2 ans à Douala et jusqu'à présent je n’ai pas été rappelé. Or certains, ayant des relations avec des personnes haut placés ont été rappelé pour continuer à Yaoundé, au compte du  chantier d’Olembé ». Une situation pas du tout facile pour un jeune de 29 ans, qui n’ayant pas une formation spécialisé dans un domaine technique se voit encore dépendant financièrement.


Chômage, difficulté et ennuis

« On va dire que je subsiste par la grâce de Dieu, c'est pas du tout facile de gérer certaines charges lorsqu'on a plus de rémunération mensuelle, obligé de recommencer à se tourner vers les parents qui eux aussi de leur côté broient du noire parce que déjà retraités ». Bien que celui-ci avait été dédommagé, les droits qui la société avait payé n’était pas total. Et cela n’a pas permis à celui-ci d’investir dans une activité rentable.

Pour survivre, le jeune est obligé de se prêter aux travaux en famille, attendre des parents. Quotidiennement la recherche d’un emploi sur la toile, à travers le téléphone, dans les rues de la ville rendent difficile les journées de cet ex employé. La télévision reste le seul recours pour déstresser. « Bah pour moi qui suis pas technicien c'est un peu difficile parce-que ne pouvant pas faire les Job de chantiers et n'ayant pas de moyens pour poursuivre des formations, mes journées sont marquées par l'ennui totale, la recherche des offres d'emploi sur le net », raconte-t-il.

Effectivement, comme pour bon nombres des entreprises le slogan est pratiquement le même «  on ne recrute pas pour l'instant à cause de la covid-19 », au contraire on cherche à compresser le personnel.

Si jusqu’à ce jour le Cameroun se bat pour faire sortir sa jeunesse de la pauvreté et du chômage, l’engagement reste difficile avec l’arrivée de la crise sanitaire depuis le début de l’année. Plein de jeune sont chez eux sans emploi et ne parviennent pas à tenir « les deux bout ». Car vivre au dépend de ses parents à un certain âge révèle pour certains d’une vie ratée. 

En attendant et en espérant de trouver un emploi malgré tout, Bissi Blondin Joël continue de peiner dans l’ennui et à postuler à travers les offres sur internet.


Joël Godjé Mana


Commentaires

  1. Il s'agit des conséquences sociales et économiques causées par le covid.

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