Maroua : Une grève se prépare
Après
l’effondrement du pont de palar hier matin dans la capitale régionale de l’Extrême-Nord,
un groupe de jeune décide de ne plus taire leur amertume sur la lenteur des
chantiers routiers de la ville.
Les jeunes venus des quartiers
environnant le pont, ne se tuent pas lorsqu’ils voient édifice effondré. C’est
alors que l’un décide de regrouper quelques-uns pour qu’ensemble ils trouvent
un moyen de se faire entendre par les autorités de la ville.
Selon une source sûre,
c’est le jeune Amadou Baba, âgé d’environ 30 ans, habitant le quartier
Ouro-tchédé qui est porteur de l’initiative. En langue locale, il appelle
quelques jeunes et se retrouvent juste sous les arbres du collège de l’espoir,
lieu du campus 1 de l’université de
Maroua, pour planifier une date de grève. « Venez
par ici, j’ai à vous dire. Franchement, regardé notre ville, celle considérée
comme la plus belle des région, qui aujourd’hui est détruite par les
détournements de fonds et les corruptions de tous genres. Les causes des
chantiers arrêtés jusqu’ici ne sont pas connues depuis 7 ans. Lors de la
présidentielle, des municipales et législatives, nos élites disaient mettre
tout en œuvre pour que notre ville retrouve son éclat. Mais hélas, rien n’est
fait. Voici le deuxième pont détruit, comment allons-nous vivre ? Alors je
propose que les jeunes marches et que la situation change. Bref, que nous
marchons ». Des paroles qui vont être ovationné par tous.
Informé par l’une de nos sources présente sur
les lieux, l’on apprend qu’aucune date n’a été arrêtée pour le moment, mais
leur engouement présage quelque chose de lourd dans la ville de Maroua.
Joël Godjé Mana
Commentaires
Enregistrer un commentaire